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Lexique étho-cognitif

Lexique
Ethologie équine/Comportement des équidés
Sciences cognitives

Préambule : Ce lexique n'est pas exhaustif et ne prétend pas donner la définition complète de chaque terme proposé. Il n'est qu'un élément d'information et de vulgarisation destiné à mieux s'y retrouver dans les termes utilisés par les scientifiques. 

Raccourcis : cliquez sur les lettres
A
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Accoutumance (ou habituation)
On peut considérer le phénomène d'accoutumance (en anglais habituation), comme une des formes les plus simples et les plus générales de l'apprentissage. Elle se caractérise par la disparition d'une réponse à une stimulation particulière et résulte de la répétition de cette stimulation si elle n'est pas suivie de renforcement. L'accoutumance peut être utilisée pour désamorcer les réactions aux stimuli aversifs, dans un processus appelé désensibilisation.

Acquis
Se dit des aptitudes et comportements qui sont appris par le sujet au cours de son existence. L'apprentissage se fait par l'expérience (apprentissage par essais/erreurs), l'imitation, le jeu, le dressage...

Activité de substitution
L’activité de substitution désigne un comportement répétitif dont la fonction est de soulager l’animal. Le comportement va spontanément s’arrêter lorsque l’animal est apaisé. Parfois, l’animal n’arrive plus à trouver un soulagement dans cette activité qui va devenir de plus en plus difficile à interrompre et évolue vers la stéréotypie.

Affinité
Dans un groupe stable, ce qui semble compter le plus, ce ne sont pas les relations hiérarchiques, mais les affinités, mais on ne sait pas réellement ce qui les détermine.

Agression redirigée
Se produit quand l'animal ne peut atteindre la source de ses peurs, douleurs, stress ou frustrations. Il redirige alors son agressivité sur l'un des individus le plus proche de lui (humain ou congénère).

Anamnèse
Histoire de la maladie ou de la pathologie. Elle consiste en un interrogatoire mené par un professionnel qualifié, pour retracer à la fois les antécédents de santé et l'historique de la pathologie actuelle. Première étape du diagnostic, l'anamnèse repose sur des questions précises allant des motifs de la consultation aux habitudes de vie. Elle vient compléter les examens déjà effectués par d'autres professionnels, comme le vétérinaire, le maréchal ou d'autres praticiens.

Anthropomorphisme
Tendance à attribuer aux équidés des idées, sentiments ou réactions humaines.
On peut distinguer l'anthropomorphisme d'interprétation ("j'ai froid, donc lui aussi") de anthropomorphisme de questionnement ("j'ai froid... et lui ?"). Ce dernier ne pose pas de problème, contrairement au premier...

Antispécisme
L'antispécisme est un courant de pensée philosophique et moral qui considère que l'espèce à laquelle appartient un animal n'est pas un critère pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter. Elle rejète l'idée de considérer que l'homme a une supprémacie sur les animaux et que cette discrimination permet de décider à leur place de ce qui est bon pour eux. Sans accorder aux animaux exactement les mêmes droits aux animaux qu'aux humains, les antispécistes considèrent qu'il est nécessaire de leur accorder une considération fondée sur des critères de différences de capacités et non plus sur celles de l'espèce. L'antispécisme s'oppose au spécisme, qui place l'espèce humaine au-dessus de toutes les autres.

Apathie
Indifférence acquise, allant de la lenteur à réagir jusqu'à l'insensibilité complète.

Apprentissage
L'apprentissage a donné lieu à de nombreuses recherches expérimentales chez l'animal. Elles ont pour objectif de définir les caractéristiques d'une espèce particulière ou de fournir des données comparatives. L'étude méthodique des phénomènes d'apprentissage chez le cheval a conduit à deux sortes de conclusions fermes : elle a permis de dégager un certain nombre de lois et d'identifier des processus de caractère général.

Apprentissage associatif
Apprentissage lié à une ou plusieurs expériences entre lesquelles l'animal établi une association.
Type d’apprentissage incluant le conditionnement opérant (instrumental, skinnerien ou de type II) et le conditionnement répondant (classique, pavlovien ou de type I).

Apprentissage non associatif
Type d’apprentissage basé sur l’habituation et la sensibilisation. C'est un apprentissage lié à une seule expérience.

Apprentissage contextuel
Réponse dans un contexte ou un environnement précis. Le cheval étant capable de stocker sa mémoire contextuelle, son extinction est difficile, notamment une peur qui peut revenir rapidement dans un contexte similaire.

Apprentissage latent 
Apprentissage naturel sans renforcement.

Approche systémique
L'approche systémique ou analyse systémique est un champ interdisciplinaire relatif à l'étude d'objets dans leur complexité. Selon Mélèze (1972). « c'est un processus qui tend à faire évoluer l'organisme auquel il s'applique en débloquant des latitudes d'initiatives et de changement : on élabore en premier lieu un « baby-system »  finalisé, fortement ouvert sur l'environnement et doté des capacités d'adaptation et d'apprentissage. La structuration de chaque partie du système, la définition de ses liaisons, de ses méthodes et de ses procédures vont se développer progressivement par essais-erreurs au contact de l'environnement, par ajustements successifs et par accroissement de la variété de contrôle ». La règle du « reliquat non-résolu » complète bien ce propos tenu par Mélèze sur l'approche systémique. « Pour l'essentiel, cette règle stipule que l'on ne doit jamais se fixer comme but de résoudre totalement et définitivement un problème, mais que l'on doit se borner à tenter de l'améliorer ou de l'atténuer, ... »

Arpentage (ou déambulation)
Stéréotypie qui touche principalement les animaux qui n'ont pas la possibilité de s'occuper en recherchant de la nourriture ou d'interagir avec de congénères. Le cheval fait des allers-retours en ligne droite, tourne en rond ou en huit, toujours à l'identique, pendant des heures.

Auto-mutilation (ou auto-agression)
Trouble du comportement dû à un dysfonctionnement du Systhème Nerveux Cérébral (SNC). L'animal se mord lui-même au niveau du poitrail, des épaules, des flancs, etc. Il peut s'accompagner de hennissements, couinements ou ruades.

Aversif
Déplaisant, désagréable, indésirable.

Béhaviorisme
Théorie qui définit le conditionnement comme le mécanisme fondamental de l'apprentissage par lequel un stimulus (dit conditionné) devient associé à un autre stimulus (non-conditionné), à la suite d'associations répétées entre la présentation de l'un, puis de l'autre stimulus. Cet apprentissage s'observe par le fait que le sujet réagit au stimulus conditionné par une réponse comportementale normalement associée au stimulus non-conditionné, c'est le « schéma stimulus-réponse ».

Bien-être
Le bien-être peut être défini comme un état procuré par la satisfaction des besoins du corps et par la tranquillité de l’esprit, donc débarrassé du stress. Il est déterminé  par la satisfaction des besoins naturels de l'espèce concernée.

Bientraitance
La bientraitance est une attitude éthique, un état d’esprit qui découle de la bienveillance. De même que la bienveillance s’oppose à la malveillance, la bientraitance est le contraire de la maltraitance. Mais être bientraitant, c'est avoir un comportement actif qui ne doit pas se limiter à ne pas être maltraitant. Elle se définit plutôt comme une manière d’être soucieuse des besoins, des choix et des refus de l'autre.

Biologie
Etude du vivant.

Causalité immédiate
Réaction à un stimulus.

Canalisation
Degré d'invariabilité d'un trait comportemental et résistance à la modification due à l'expérience et à l'environnement. Exemple : comportement canalisé.

Capacités cognitives
Procédés permettant à l’animal d’incorporer l’information lui provenant de son environnement. Contrairement aux humains, les chevaux ont un cortex préfrontal peu développé et ne se rappellent pas des expériences passées de la même façon que nous. Ils excellent dans la mémorisation et la reconnaissance de stimuli qui déclenchent certaines réponses – ce qui contribuent à les maintenir en sécurité. Il est essentiel de ne pas surestimer leur intelligence, notamment dans l’optique de justifier une punition. Il est tout aussi essentiel de ne pas sous-estimer leur intelligence en supposant que les chevaux sont dénués d’émotions ou de sentiments.

Code
Ensemble de signes associés (gestes, sons, postures, etc.).

Conflit de motivation
Deux motivations qui ne peuvent s'exprimer en même temps peuvent induire un conflit de motivation. Un troisième comportement sans rapport avec le contexte peut alors apparaître, comme un comportement d'attente, une activité de redirection, voir des stéréotypies en cas d'impossibilité d'assouvir un des besoins.

Cognitif
Le terme cognitif englobe l'ensemble des processus mentaux et fonctions orchestrées par le cerveau, comme les modes de communication, la mémoire, le raisonnement, la coordination des mouvements (praxies), les reconnaissances (gnosies), la perception et l'apprentissage ainsi que les fonctions exécutives regroupant la planification, le jugement et l'organisation. Les processus cognitifs permettent à un individu d'acquérir, de traiter, de stocker et d'utiliser des informations ou des connaissances. Leur altération peut être occasionnée par le stress.

Communication référentielle
Ne parlant pas, le cheval émet des signaux, comme le pointage, vers un objet distant (la cible), pour attirer l’attention d’un partenaire (le destinataire). Chez les espèces qui ont cette capacité, elle est surtout utilisée pour prévenir d’un danger potentiel ou pour localiser une source de nourriture. Ce n’est que récemment que les chercheurs ont pu montrer avec certitude l’existence de communication référentielle chez les chevaux, mais ce n'est pas encore le cas pour la relation entre l'humain et le cheval.

Comportement
Mouvements, attitudes posturales, émissions sonores ou chimiques d'un sujet, manières d'être et d'agir. Les comportements prennent des formes différentes en fonction de l’environnement, des saisons, des besoins, de l'âge, des expériences antérieures et de l'état physiologique du sujet.

Comportement acquis
L'acquis est le produit des informations, apprentissages et expériences, cumulés au cours de la vie d'un individu, stockés dans sa mémoire individuelle et qui influencent les comportements ultérieurs. L'augmentation de l'acquis dans le comportement d'un animal permet à l'individu de s'adapter rapidement aux changements d'environnement.

Comportement agonistique
Comportement agressif (attitude menaçante, bousculade, amorce de ruade ou ruade, tentative de morsure, morsure, etc.)

Comportement appétant
Comportement de recherche et de rapprochement d'un objet activant la satisfaction d'un besoin.

Comportement conflictuel
Réponses résultant de la confusion de l'animal suite à l'application simultanée de signaux opposés.

Comportement essentiel
Comportement moteur inné nécessaire au bien-être de l'animal.

Comportement d'évitement (de distanciation)
Voir Distance inter-individuelle

Comportement déviant
Problème comportemental causé par les conditions de vie et les manipulations imposées au cheval, par l'homme.

Comportement de suite
Terme génétique désignant les déplacements des jeunes.

Comportement indésirable
Un comportement indésirable est un comportement qui correspond au comportement normal de l'espèce, mais qui pose problème en terme de domestication.

Comportement inné ou comportement instinctif
Un comportement inné est un comportement que l'on retrouve chez tous les individus d'une même espèce. Les aptitudes d'apprentissage d'une espèce sont innées, inscrites dans son patrimoine génétique, mais la plupart des comportements et aptitudes innés sont améliorables par l'apprentissage ou l'expérience.

Comportementaliste animalier
Le comportementaliste doit posséder des connaissances scientifiques en éthologie, biologie de l’évolution, psychologie humaine et communication et doit maîtriser parfaitement l’éthogramme des espèces dans lesquelles il est spécialisé et connaît les fondamentaux de leur apprentissageIl analyse les interactions entre l’animal et son environnement, que ce soient les personnes, les règles de vie quotidienne, l’environnement physique et psychologique, le passé de l’animal, ses expériences, etc. On parle d’approche systémique. Il informe son client des besoins de son animal, ainsi que des conduites à tenir à son égard afin de respecter ses conditions de bien-être physiologique et psychique. Un comportementaliste n’est pas automatiquement un éducateur et vice et versa. Il s’agit de deux métiers différents, parfois complémentaires, qui font appel à des compétences différentes et qui ne répondent pas aux mêmes besoins.

Conditionnement opérant (instrumental, skinnerien ou de type II)
Apprentissage de type associatif. La conduite de l’animal est conditionnée par les conséquences de son comportement, avant que celui-ci n'intervienne et est donc volontaire, parce que motivée par une récompense.
Il repose sur 4 types de conditionnement :
- le renforcement positif et le renforcement négatif.
- la punition positive et la punition négative.

Conditionnement répondant (classique, pavlovien ou de type I)
Apprentissage de type associatif. Il utilise des indices et des signaux pour déclencher et susciter des comportements qui sont imposés et non motivés par une récompense. Ceux-ci doivent être envoyés avec une extrême précision. Ce type de conditionnement est source de stress et devrait tendre à disparaître dans l'apprentissage des équidés.

Congénère
Individu de la même espèce que le sujet.

Contre-conditionnement
Cette technique de modification comportementale est recommandée pour des comportements indésirables comme la peur, l’anxiété de la séparation… Il faut au préalable évaluer précisément le problème et sa cause, puis procéder en plusieurs étapes, en modifiant l’environnement et en l’associant à une situation positive et agréable. Pour éliminer le comportement indésirable et obtenir un résultat optimal, il est possible de jumeler le contre-conditionnement et la désensibilisation systématique.

Coping
Le coping est une stratégie d'adaptation et une réponse comportementale acquise face à des conditions de vie inadaptées.

Critère
Lors d'une demande de comportement à l'animal, c'est ce qui va déclencher une réponse immédiate et positive de l'éducateur. En clicker training, c'est ce qui va déclencher le "click", qui va lui-même précéder l'obtention du renforçateur.

Coprophagie
Comportement normal des foals jusqu'à l'âge de 8 semaines. Chez l'adulte, c'est un trouble comportemental lié à une carence. souvent nutritionnelle ou dont l'activité masticatoire est insuffisante.

Cortex cérébral 
Le cortex cérébral est un manteau de cellules nerveuses enveloppant toute la surface des hémisphères cérébraux. Il possède d'une part des régions sensorielles importantes dans la réception et l'interprétation de signaux envoyés au cerveau par les différents organes de sens (audition, toucher, vue, audorat) et d'autre part des régions motrices, qui jouent un rôle dans le contrôle des mouvements.

Cortex préfrontal (CPF)
Chez l'homme, le cortex préfrontal est la zone du cerveau qui permet de de raisonner, de faire des plans, de prévoir. L’homme est ainsi capable d’adapter son comportement en fonction du contexte, de ses besoins et des buts qu’il poursuit. Il est en mesure d’élaborer et de planifier des actions nouvelles ou complexes et de les modifier de façon flexible, lorsque les circonstances changent. Chez le cheval, le cortex préfrontal est très peu développé. Il est donc incapable d'élaborer des ruses ou plans visant à nous contrarier...

Déambulation (ou arpentage)
Stéréotypie qui touche principalement les animauxqui n'ont pas la possibilité de s'occuper en recherchant de la nourriture ou d'interagir avec de congénères. Le cheval fait des allers-retours en ligne droite, tourne en rond ou en huit, toujours à l'identique, pendant des heures.

Décubitus
Le terme décubitus décrit un corps allongé. On distingue :
- le décubitus latéral ou latérocubitus : l'animal est couché sur un de ses flancs, jambes alongées.
- le décubitus ventral ou sternal ou procubitus : l'animal est sur sson sternum, situé au niveau du poitrail, jambes repliées près du corps (sommeil paradoxal).
Voir aussi Repos en station debout

Déshabituation
Lorsque l’on a obtenu une habituation (disparition d'une réponse à un stimulus), l’arrivée d’un autre stimulus peut faire réapparaître la réaction indésirable. C’est le phénomène de déshabituation et non de sensibilisation.

Désensibilisation ou habituation
Forme simple d'apprentissage caractérisée par la disparition d'une réponse à une stimulation particulière et qui résulte de la répétition de cette stimulation si elle n'est pas suivie de renforcement. Ce travail permet de diminuer graduellement les peurs, par la présentation répétée, par paliers successifs, de stimuli les déclenchant, sans jamais dépasser le seuil de tolérance (risque de basculer dans la sensibilisation). L'intensité ou de la fréquence d'apparition de la bonne réponse permet d’en mesurer l’état d’avancement. L’habituation et la sensibilisation sont 2 apprentissages opposés, permettant avec le même outil (ex : chambrière ou stick), d’obtenir deux réactions opposées. La désensibilisation systématique, l'approche conditionnée et le contre-conditionnement sont quelques méthodes de désensibilisation.

Désensibilisation systématique
Technique qui a pour but de vaincre des peurs, des angoisses ou des phobies en confrontant l'animal graduellement et de façon régulière à la situation ou à l'objet redouté. Elle consiste à faire disparaître graduellement une réponse conditionnelle de peur en présentant, au rythme de l'animal, des stimuli conditionnels, du moins phobique au plus phobique.

Détention
Terme utilisé par les scientifiques pour désigner l'hébergement des équidés.

Déterminisme
Le déterminisme d'un comportement se réfère aux causes nécessaires à son déclenchement (conditionnement d'une chose par une autre).

Détresse acquise ou apprise
La détresse acquise est l'incapacité acquise d'apprendre une réponse d'échappement ou d'évitement à un stimulus aversif suite des présentations répétées de ce stimulus dans des conditions telles que l'animal ne peut s'y soustraire. Voir aussi Résignation acquise et Impuissance acquise.

Diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel est une méthode permettant de différencier une maladie d'autres pathologies, qui présentent des symptômes proches ou similaires.

Distance inter-individuelle
Distance minimale entre deux congénères, en deça de laquelle une réaction d'agression ou d'évitement peut être engagée. Elle dépend des rapports hiérarchiques entre les animaux, n'est pas uniforme et varie selon les activités, les races, les individus et les mélanges de races dans le même groupe. Un animal qui signale ses intentions amicales et pacifiques peut cependant franchir cette distance avec l'accord de son congénère.

Dominance hiérarchique
Dans une organisation sociale et dans un contexte de compétition, chaque individu est subordonné à un autre, mais il faut être prudent quand on parle de dominance. En effet, dans un troupeau certains équidés ont la prépondérance (la dominance) sur une ressource, par exemple la nourriture, alors que d'autres peuvent avoir la priorité sur un point d'eau : on parle alors de hiérarchie par ressource. Mais un équidé peut aussi être dominant sur la nourriture dans un groupe de référence et peut être dominé sur la nourriture dans un autre groupe. Le dominé utilise trois types de postures : la posture d'apaisement ou les postures de soumission (active ou passive).

Déplacement (substitution)
Comportement qui se produit quand l'animal est dans un état d'excitation extrême, de frustration ou de conflit entre 2 motivations.

Dyade
Formation d'un couple au sein d'une harde. Les partenaires, souvent d'âge ou de rang similaire, pratiquent le grooming mutuel et leurs activités quotidiennes ensemble. Ce lien peut perdurer après une longue séparation

Ecologie comportementale
L'écologie comportementale, également appelée écoéthologie, est l'étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel, notamment dans une perspective évolutionniste.

Eclipse
Aussi  appelée masquage ou en anglais "overshadowing", l'éclipse désigne la réduction de la visibilité ou de l'audibilité d'un stimulus, en fonction de la proximité spatiale ou temporelle d'un autre stimulus de même nature. Par exemple l'action simultanée des rênes ET des jambes. Un des 2 stimuli est plus remarquable par son intensité ou plus facilement perçu par les organes des sens.

Effet rebond (post inhibition)
Comportement résultant d'un ou de besoins qui n'ont pu s'exprimer pendant un certain temps et pour lesquels, soudain, les conditions sont réunies.
Exemple : un cheval enfermé pendant longtemps, donc frustré, qui se retrouve soudain dans un paddock.

Empreinte ou imprégnation
Processus d'acquisition précoce et relativement rapide avec une phase sensible et un acquis durable.

Empreinte redirigée
Trouble réactionnel du comportement, causé par des perturbations de l'imprégnation mère-poulain pendant la période critique : mort de la mère, méthode d'imprégnation humaine inadaptée, autres présences perturbantes. Une peur de ses congénères peut en découler, avec difficultés d'intégration eu sein d'un troupeau. Plus dangeureuse, l'empreinte sexuelle redirigée vers les humains... 

Encensement
Stéréotypie caractérisée par des coups de tête intensifs, violents et rythmés de la tête. Les mouvements sont le plus souvent verticaux et sans stimulus extérieur appararent. A ne pas confondre avec les gestes de menace ou de guidage qui se traduisent par des hochements, balancements ou rotations de la tête, qui apparaissent ponctuellement en cas d'excitation ou de conflit.

Endogène
Se dit de ce qui vient des réactions physiologiques du sujet étudié. On parle d'un stimulus endogène lorsque celui-ci est déclenché par des signaux provenant de réactions à l'intérieur de l'organisme.

Environnement appauvri
Lieu de vie présentant peu de contacts sensoriels, de possibilités d’exprimer ses besoins naturels ou de découvrir des nouveautés.

Environnement enrichi
Environnement riche, présentant la possibilité de vivre avec d’autres animaux de la même espèce et de rencontrer des contextes différents et des situations et nouvelles.

Environnement sensoriel ou « monde propre » (Umwelt)
Concept à la croisée des chemins entre la biologie, la communication et la sémiotique, qui explique que des espèces différentes, bien que partageant le même environnement, peuvent avoir une perception de « mondes propres » différents.

Erratique
Se dit des espèces animales dans lesquelles les individus se déplacent sans parcours fixe ni constant. Se dit aussi d'un mouvement aléatoire, instable et sans tendance cohérente.

Espèce
Se dit de l'ensemble des individus d'un génotype identique, ayant donc la capacité de se reproduire entre eux (interfécondité) et dont les produits sont également interféconds. Si l'âne et le cheval peuvent se reproduire entre eux, leurs progénitures sont cependant stériles, car issues de deux espèces différentes.

Éthique
Réflexion sur les valeurs qui orientent et motivent les actions et conduites d'un groupe répondant à des valeurs communes. L’instauration de principes et de règles ne peut cependant couvrir toutes les situations où des choix sont nécessaires. La réflexion éthique porte donc aussi sur la résolution de dilemmes, en permettant de trouver le meilleur compromis et la meilleure décision possible.

Éthogramme
Inventaire exhaustif des comportements d'une espèce donnée. Il permet une approche qualitative de l’ensemble des comportements exprimés par une espèce, dans toutes les conditions environnementales possibles et sans tenir compte des individualités. Essentiellement descriptif, il représente un travail de plusieurs centaines de pages, particulièrement avec les espèces au profil comportemental complexe.

Éthologie
Science dont l'objet est l'étude du comportement des êtres vivants, animaux ou êtres humains, en relation avec le monde qui les entoure. Elle se situe au carrefour entre la biologie, la psychologie, la sociologie et l’écologie comportementale. En savoir plus

Éthologie appliquée
Science qui se concentre sur les animaux domestiques, donc sous contrôle de l'homme.

Ethologie cognitive
L'éthologie cognitive est une discipline intégrative qui associe principalement l'éthologie et la psychologie et étudie les facultés cognitives des animaux. Contrairement à ce qui se fait en éthologie classique, les éthologistes cognitivistes s’intéressent à l’intelligence des animaux et n'étudient pas les animaux en laboratoire, mais dans leur environnement socio-écologique naturel.

Ethologie vétérinaire
L’éthologie vétérinaire est une approche moderne et internationale des problèmes de comportements des animaux familiers. Elle se nourrit de l’éthologie cognitive et appartient résolument à la branche vétérinaire. Elle se veut une réponse positive et éthique aux troubles du comportement des animaux de compagnie vivant au contact de l’homme.

Éthologue
Aussi appelés éthologistes depuis les années 50, les éthologues ont des connaissances scientifiques et méthodologiques étendues, leur permettant d’étudier et de comprendre à la fois les mécanismes d'adaptation des organismes vivants au sein de leur environnement, ainsi que leurs réponses adaptatives pour faire face aux variations naturelles et anthropiques de cet environnement. Ils peuvent être des spécialistes de la zoosociologie (étude de la vie sociale des animaux) de la zoopsychiatrie (étude des névroses et des psychoses animales), de la zoopsychologie (science plutôt attribuée à des zoologistes qu'à des psychologues) et/ou de la zoosémiotique (étude de la communication animale, dont la communication entre hommes et animaux). La domestication relèverait ainsi de la zoosémiotique.

Épigénétique (relief)
Interaction des gênes et de l'environnement

Exogène
Se dit de ce qui vient de l'extérieur du sujet étudié. On parle d'un stimulus exogène lorsque celui-ci est déclenché par des signaux extérieurs à l'animal, c'est à dire lorsqu'ils viennent de son environnement, comme des signaux envoyés par des congénères.

Extinction
Diminution ou disparition d'une réponse. L'extinction des réactions conditionnelles en est la forme la plus connue. On peut rapprocher l'habituation de l'extinction, qui désigne aussi la disparition d'une réponse à la suite de la répétition d'un stimulus. Mais ce second terme s'applique à la disparition d'une réponse conditionnée lorsque le stimulus conditionnel est répété, sans être suivi de renforcement.

Façonnement (ou shaping)
Construction progressive de comportements, étape par étape. Chaque étape doit être légèrement différente de l'étape précédente, de sorte qu'à chaque demande corresponde à une réponse souhaitée précise.

Féral
Désigne un animal domestique qui est retourné à la vie sauvage, comme le mustang.

Frustration 
Processus résultant d'un besoin comportemental qui ne peut pas s'exprimer, comme par exemple une absence prolongée d'interactions sociales. Il en résulte une inhibition.

Génotype
Constitution génétique d'un être vivant (informations héréditaires qui apportent une structure morphologique, les propriétés physiologiques, les comportements, etc.).

Géophagie
(Texte en préparation)

Grattage
(Texte en préparation)

Groupe de référence
Avant d'étudier un troupeau, il faut au préalable déterminer des groupes de référence, en fonction de l'objet de la recherche : par exemple un groupe de référence pour la nourriture, un groupe de référence pour les déplacements vers un point d'eau, etc. Les dominants et les interactions entre les membres du troupeau peuvent par en effet varier d'un groupe de référence à un autre.

Grooming
(Texte en préparation)

Habituation ou accoutumance ou désensibilisation
Forme simple d'apprentissage non associatif, caractérisée par la disparition d'une réponse à une stimulation particulière. Elle résulte de la répétition de cette stimulation si elle n'est pas suivie de renforcement. Ce travail qui permet de diminuer graduellement les peurs, par la présentation répétée, par paliers successifs, de stimuli les déclenchant, sans jamais dépasser le seuil de tolérance (risque de basculer dans la sensibilisation). L'intensité ou de la fréquence d'apparition de la bonne réponse permet d’en mesurer l’état d’avancement. L’habituation et la sensibilisation sont 2 apprentissages opposés, permettant avec le même outil (ex : chambrière ou stick), d’obtenir deux réactions opposées.

Headshaking
Le "headshaking" est un mouvement de tête vertical ou horizontal incontrôlé (permanent ou temporaire), qui ressemble au schéma normal du mouvement de la tête. Ce mouvement est considéré comme pathologique s’il est effectué sans causes externes. La pratique équestre est dans ce cas fortement limitée, voire impossible.

Hiérarchie
(Texte en préparation)

Imprégnation ou empreinte
Processus d'acquisition précoce et relativement rapide, par conditionnement opérant et sans possibilité d'y échapper. Plutôt un processus d'habituation, voir d'immersion. Ces manipulations, d'une durée limitée, semblent préférables sur la mère, en présence du poulain.

Impuissance ou résignation ou détresse, acquise ou apprise
Etat proche du renoncement et de la dépression d'un animal, faisant suite à l’expérience d’échecs successifs et d’absence de maîtrise sur ce qui lui arrive. Les phénomènes regroupés sous le terme de "résignation apprise" définissent un état dans lequel un individu a appris que les résultats sont incontrôlables quelle que soit sa réponse, ce qui induit chez lui une passivité face aux événements aversifs qui peuvent advenir. Des chevaux apathiques et désintéressés peuvent être sujets à un début de résignation acquise.

Immersion (débourrage express ou "sacking out" en anglais)
Méthode visant à habituer l'animal à un stimulus anxiogène le plus rapidement possible, jusqu'à ce qu'il ne montre plus aucune réaction de peur. Des réactions de panique incontrôlable peuvent en découler. Si le processus est interrompu trop tôt, il entraîne finalement un renforcement de la peur. La disparition de la réaction peut par ailleurs être due à un épuisement physique et psychologique provisoire, qui ne signifie pas qu'il s'est habitiué au stimulus. Méthode peu respectueuse de l'animal, elle ne doit pas être confondue avec la désensibilisation.

Inhibition
Absence ou diminution d'un comportement qui, dans une autre situation, aurait été présent ou plus fort.

Inné
Est inné, un comportement dont dispose un animal à sa naissance, sans apprentissage préalable. On peut aussi parler d'instinct.

Join up
Entraînement par renforcement négatif, qui utilise très peu l'éthogramme du cheval. A pratiquer avec précaution par es personnes particulièrement compétentes.

K

Leadership
Influence temporaire d'un individu (le leader) sur le groupe. C'est une relation de confiance réciproque qui permet de fédérer et mobiliser les énergies autour d'une action collective, comme par exemple une vieille jument qui entraîne le troupeau vers un point d'eau. Chez les équidés, les leaders sont rarement les dominants et n'importe quel individu peut devenir leader, en fonction du contexte.

Lignophagie
(Texte en préparation)

Marqueur
Pont entre un comportement désiré et l'arrivée d'un renforçateur. Il permet de faire comprendre à l’animal le comportement que l’on attend de lui et nous autorise quelques secondes de délai avant de lui délivrer un renforçateur. En ckicker training, le click est perçu comme un marqueur.

Marqueur de non-récompense (Non-reward marker)
Marqueur (voir ci-dessus) qui fait savoir à l'animal que ce qu’il vient de faire n’était pas ce qu’on attend de lui. Il remplace le « non » qui reste réservé aux situations extrêmes : En renforcement positif, il devrait idéalement être immédiatement suivi d’un « oui », dès que l'animal adopte un autre comportement.

Masquage
Le masquage désigne la réduction de la visibilité ou de l'audibilité d'un stimulus, en fonction de la proximité spatiale ou temporelle d'un autre stimulus de même nature. Par exemple l'action simultanée des rênes ET des jambes. Un des 2 stimuli est plus remarquable par son intensité ou plus facilement perçu par les organes des sens. Le masquage est aussi appelé éclipse ou en anglais "overshadowing".

Mémoire consciente
La mémoire consciente (explicite) concerne les souvenirs dont on peut parler. Elle n’existe donc chez l’homme, mais pas chez les équidés.

Mémoire linéaire
On dit que le cheval a une mémoire linéaire. Il ne fait pas la différence entre ce qu’il a vécu hier et ce qu’il vit aujourd’hui, mais n’imagine pas ce qu’il pourra vivre demain. Il vit constamment dans le présent et pour lui, tout se passe maintenant (dans le temps) et ici (dans l’espace).

Mémoire procédurale
C'est la mémoire de l'apprentissage des procédures. Très sensible à la répétition, elle est persistante chez le cheval, comme chez l'homme.

Métacommunication
Comportement de combat mais avec des signaux qui indiquent que ce qui suit n'est pas sérieux (absence de vocalisation, d'oreilles couchées, etc.)

Méthodologie scientifique
Toute démarche scientifique doit s'appuyer sur des règles, des méthodes de travail clairement définies, pour que les résultats obtenus soient valides, c'est à dire, scientifiquement reproductibles.

Motivation (concept de)
Processus qui permet de déterminer la priorité de chaque comportement : Que faire, à quel moment et avec quelle intensité ? Sa résultante est un choix de priorités à court et long terme (boire ou fuir un prédateur?). La motivation peut varier selon la saison, les individus, l'horloge biologique, etc. Dans le travail des équidés, il est important de comprendre les conflits de motivation.

Neuroéthologie
La neuroéthologie est une approche évolutionnaire et comparative de l'étude du comportement animal et des mécanismes sous-jacents de contrôle par le système nerveux. Cette branche interdisciplinaire des neurosciences s'efforce de comprendre comment le système nerveux central traduit les stimuli biologiquement importants en comportements naturels.

Néophobe
Sujet qui peut se dérober, donner des signes de stress ou d'agressivité.

Néophobie
Comportement des animaux devant faire face à des objets ou des événements nouveaux, perçus comme menaçants ou dangereux.

Névrose expérimentale
Trouble du comportement provoqué artificiellement chez un animal, au cours d'un conditionnement. L'animal, sollicité par deux actions également nécessaires, tombe dans une sorte de crise nerveuse, qui peut être le point de départ d'une névrose expérimentale (J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939).

Non-reward marker (marqueur de non récompense)
Marqueur (voir ci-dessus) qui fait savoir à l'animal que ce qu’il vient de faire n’était pas ce qu’on attend de lui. Il remplace le « non » qui reste réservé aux situations extrêmes : En renforcement positif, il devrait idéalement être immédiatement suivi d’un « oui », dès que l'animal adopte un autre comportement.

Ontogénèse des comportements
Ensemble des processus qui, chez un organisme animal, établi des liaisons sensori-motrices au cours de la genèse de l'organisme et de la croissance.

Ontogénètique (processus)
Exposition à des expériences au contact d'autres individus.

Punition
Conséquence d'un comportement, qui rend moins probable que le comportement se reproduise de nouveau. La punition peut être soit positive, par l'ajout d'un stimulus agissant sur l'organisme, soit négative, par le retrait d'un stimulus agissant sur l'organisme. La punition n'a qu'un effet irrégulier, temporaire et parfois inexistant sur le comportement, contrairement au renforcement.

Punition négative
Retrait d'un stimulus appétitif ou agréable (ex: privilège ou nourriture…) pour réduire la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement indésirable. Utilisée avec retard elle est inefficace. La punition négative est rarement utilisée, sauf pour le retrait rapide de l'attention ou de la nourriture pour réprimer un comportement. Utilisée avec retard elle est inefficace. Le terme négatif, valable pour les renforcements et les punitions, indique le retrait du stimulus et n'a donc rien à voir avec son action agréable ou désagréable sur l'animal.

Punition positive
Addition d'un stimulus contraignant ou aversif (ex. obligation à faire ou douleur), pour réduire l'occurrence d'un comportement. Subordonnée à un comportement indésirable, elle doit être exceptionnelle et immédiate. La punition positive a des implications négatives dans la relation et doit donc être évitée.

Phénotype (plasticité du)
Possibilité d'un même génotype (constitution génétique) de produire plusieurs alternatives physiologiques ou comportementales.

Polyphagie
Comportement alimentaire du à une alimentation inadaptée. Ce comportement, qui peut disparaître au bout d'un certain temps si le besoin alimentaire redevient normal, se traduit par l'ingestion en grande quatité, d'aliments de peu d'intérêt gustatif, comme la paille.

Q

Race
Sous-ensemble d'une espèce donnée.

réaction conditionnelle

Rebond (état de)
Etat qui se produit quand l'animal qui n'a pas pu exprimer un comportement pendant un certain temps, retrouve cette possibilité.

Récompense
Voir ci-dessous "Renforcement positif" (ajout d'un stimulus attrayant pour augmenter la probabilité d'une réponse)

Récupération spontanée
Une récupération spontanée désigne la réapparition d'une réaction conditionnelle, après une extinction en l'absence de toute modification de la situation.

Redirection
Comportement redirigé vers une autre cible, quand la cible visée n'est pas atteignable.

Réflexe conditionné
Réflexe obtenu par conditionnement pavlovien (répondant).

Renforcement
Procédure qui augmente la probabilité de répétition d'un comportement. Le renforcement peut être soit positif, par l'ajout d'un stimulus agissant sur l'organisme, soit négatif, par le retrait d'un stimulus agissant sur l'organisme.

Renforcement négatif
Il consiste à supprimer un stimulus aversif (désagréable), que l'animal veut éviter, pour augmenter la survenue et la fréquence d'apparition du comportement souhaité. La procédure implique le retrait sans délai du stimulus aversif dès que la réponse désirée est obtenue. Le sujet apprend ainsi à échapper ou à éviter une situation qui a pour lui des conséquences défavorables. La survenance de la satisfaction est donc indirecte. Le terme négatif, valable pour les renforcements et les punitions, indique le retrait du stimulus et n'a donc rien à voir avec son action agréable ou désagréable sur l'animal.

Renforcement positif
Il consiste à ajouter un stimulus agréable (ex: ajout d'une récompense, félicitations...) dés que  la réponse désirée est obtenue, de façon à augmenter la fréquence d'apparition du comportement souhaité.

Renforçateur
Un renforçateur fait augmenter un comportement. Si le comportement n’augmente pas, c'est que ça n’en est pas un !

Renforçateur positif primaire
C'est un élément de renforcement auquel les chevaux accordent naturellement de la valeur, comme la nourriture, et qui augmente la probabilité d'une réponse. Pour être utilisé comme récompense dans l'apprentissage, il doit être donné au cheval sans délai, dès l'apparition de la réponse correcte.

Renforçateur positif secondaire
C'est un élément de renforcement qui n'a pas de valeur biologique, mais qui augmente la probabilité d'une réponse. Il doit être lié à un renforcement primaire et prend souvent la forme de stimuli auditifs, comme un clicker, ou un son vocal cohérent, émis lorsque la réponse souhaitée est obtenue. La caresse fait aussi partie de ce type de renforçateurs.

Renforçateur négatif primaire
C'est un élément de renforcement qui est aversif d'emblée.

Renforçateur négatif secondaire
Par conditionnement classique, dire "Non!" peut avoir des qualités aversives si cet ordre est associé à un stimulus désagréable. 

Répertoire comportemental
Contrairement à un éthogramme, qui regroupe l’ensemble des comportements caractéristiques d’une espèce donnée, le répertoire comportemental est un catalogue, plus ou moins exhaustif, basé sur une thématique. Il permet une approche qualitative de l’ensemble des comportements exprimés par une espèce, en tenant compte de la variabilité individuelle de l’espèce observée, dans des conditions environnementales prédéfinies. Un répertoire comportemental, basé sur un même sujet d’étude, peut également comporter des unités communes à plusieurs espèces.

Réponse adaptative
Se dit d’un comportement qui a pour conséquence de réduire l'effet de la source de stimulation qui a provoqué la réaction initiale. Les réponses adaptatives ne concernent que les organes sensoriels stimulés.

Réponse conditionnelle

Réponse non conditionnée

Repos en station debout
Quand le cheval se repose debout, il somnole, souvent la tête basse, les yeux mi-clos, les oreilles orientées vers le côté ou vers l’arrière et il relève un postérieur. Quand il n'a pas la possibilité de se coucher (voir Décubitus)

Résignation acquise (ou impuissance acquise)
La résignation acquise, aussi appelée impuissance apprise, est la conséquence d’une exposition à une situation qui entraîne un état de stress ou de douleur élevé et face à laquelle le cheval n’a aucune possibilité de s'échapper. Fatigué et ne pouvant pas contrôler la situation, il finit par se soumettre passivement à son sort et perd toute motivation à essayer de s'y soustraire. Il semble calme et obéissant, mais est en fait plongé dans un état d’impuissance apprise en comprend que ne rien faire est la seule option pour éviter la punition, la peur ou le conflit.

Sensibilisation
Apprentissage non associatif qui a lieu quand un stimulus est présenté au-dessus du seuil de tolérance. Il y a sensibilisation quand l'intensité de la réponse de l'animal est augmentée. A la différence de l’habituation, son objectif est de pouvoir ensuite diminuer progressivement la demande, jusqu’à atteindre la légèreté. La sensibilisation et l’habitation sont 2 apprentissages opposés permettant avec le même outil (ex : chambrière ou stick), d’obtenir deux réactions opposées.

Sémiotique
Etude des signes et de leur signification.

Shaping ou façonnement
Construction progressive de comportements, étape par étape. Chaque étape doit être légèrement différente de l'étape précédente, de sorte qu'à chaque demande corresponde à une réponse souhaitée précise.

Schéma social
En mettant bout à bout toutes les observations que l'on peut faire sur un troupeau : affinités et proximité entre individus, hiérarchie par ressource, hiérarchie par affinités, comportements agressifs, évitements, leadership, etc... on peut établir le schéma social d'un groupe.

Soumission
Ciment du groupe social, qui n'a pas de sens dans la relation homme/cheval : L'abaissement de la tête et le machouillage sont sont des réponses physiologiques à la montée d'adrenaline provoquée par le stress (désséchement de la bouche suivi d'un retour à la normale par activation de la salive).

Spécifique
Se dit de ce qui est propre et commun à tous les individus d'une même espèce.

Spécisme
n. m. du latin species (espèce) et d'après racisme et l'anglais speciesism (1970). Didact. Idéologie qui postule une hiérarchie entre les espèces. Spécialt. La supériorité de l'être humain sur les animaux. "la lutte contre le spécisme, c'est l'extension du principe d'égalité au monde animal " (Le Matin, 2015). Par ext. Mauvais traitement, exploitation des animaux. Contr. Antispécisme (Définition du dictionnaire Robert). En clair, le spécisme place l'espèce humaine au-dessus de toutes les autres.

Stéréotypie (Tics)
Trouble du comportement qui se définit comme étant une action répétée. Les stéréotypies sont nombreuses : tic à l’appui, à l’air, à l’ours, tic déambulatoire, etc. Ces attitudes sont développées par les équidés en réponse au stress, à l’ennui, à la privation de contact entre équidés, etc.
Voir aussi Tics

Stimulus (Stimuli au pluriel)
Tout changement dans l’environnement qui entraîne une réponse comportementale de l’animal (aides du cavalier, évènement du milieu extérieur, individu, objet, bruit, odeur…). Il se distingue par le sens qui le détecte, stimulus auditif, visuel, tactile, thermique ou olfactif. C’est souvent la combinaison de plusieurs stimuli qui permet d’obtenir le comportement désiré.
On accepte deux pluriels pour le nom stimulus, les formes stimuli et stimulus. La première suit la règle des pluriels latins de noms en -us ; la seconde suit la règle du français qui veut que les noms terminés par s, x ou z soient identiques au singulier et au pluriel. On a donc le choix pour ces pluriels, même si stimulus est préférable, on trouve dans certaines publications scientifiques, stimuli au singulier (dont le pluriel deviendrait alors un étrange stimulis)...

Stimulus positif, attrayant, appétitif ou agréable
Il augmente facilement la probabilité d'une réponse et l'apparition du comportement souhaité.

Stimulus négatif, aversif ou désagréable
Un stimulus aversif est une stimulation déplaisante, désagréable, indésirable, dont l'animal veut s'éloigner ou qui provoque des sensations et réponses de mal-être, de douleur ou de peur.

Stimulus interne ou endogène
Est endogène un signal provenant de l’organisme (ex. les hormones, l'appétit, etc.). Un stimulus est donc endogène quand il est déclenché par l'individu.

Stimulus externe ou exogène
Est exgène un signal qui est introduit dans l’organisme (ex. par l'alimentation). Les causes d'un comportement sont ainsi dites exogènes lorsqu'elles sont provoquées par un stimulus externe, comme un mouvement, une odeur, un bruit...

Stress négatif
Il survient lorsque le cheval doit subir une action qu’il ne peut contrôler, en se trouvant dans une situation de résignation acquise. Un stress trop élevé, pendant un certain temps, peut conduire à des problèmes d’immunité et à des troubles du comportement.

Stress positif
Celui qui permet à l’animal de fuir ou de combattre un danger à l’aide de son apprentissage naturel. La motivation et l’attention peuvent être le résultat d'un stress positif.

Système
Ensemble d’éléments interagissant entre eux selon des principes ou des règles connus.

Tics (ou Stéréotypies)
Troubles du comportement qui se définissent comme étant des actions répétées.
- Tic à l’appui : Le cheval appui les dents sur une surface dure, quelle qu’elle soit, avalant au passage de l’air, lui donnant l’impression d’avoir l’estomac plein. Ces chevaux manque souvent de condition et de tous les tics c’est le pire il constitue un vice rédhibitoire. C’est également le plus difficile à faire passer.
- Tic à l’ours : le cheval balance constamment sa tête de droit à gauche.
- Tic du rongeur : le cheval grignote tout ce qui l’entoure, porte de box, mangeoire, etc.
- Tic à l’air : mouvements ou hochement incessants de la tête.
- Tic déambulatoire : va et vient incessant le long d'une clôture.

Téléologie
Tendance à penser que l'animal est conscient des conséquences de son comportement.

Théorie de l'apprentissage
(Texte en préparation)

Théorie de l'esprit
C'est l’ensemble des capacités cognitives complexes qui permettent de comprendre l’autre, en se mettant à sa place. Elle comprend les éléments suivants : comprendre les buts et les intentions de l‘autre, évaluer les perceptions et les connaissances de l’autre et comprendre les croyances (fausses) de l’autre.

Timing
C'est le moment précis où le marqueur intervient pour confirmer une bonne réponse. Il doit être le moment exact où le comportement arrive. En renforcement négatif,  c’est le moment exact où l’on doit arrêter l’inconfort. En renforcement positif, c'est le moment exact ou le renforçateur agréable doit arriver.

Trouble du comportement
Selon Sambraus (1997), le trouble du comportement se définit par "un écart considérable et durable par rapport au comportement normal en termes de modalité, d'intensité etde fréquence". On trouve les troubles de comportement alimentaire, locomoteur, social ou de confort.

Trouble réactionnel du comportement
Trouble lié à des conditions de vie inappropriées, non respectueuses de l'animal.

Trouble symptomatique du comportement
Trouble relatif aux symptomes d’une maladie, d'une blessure, d'une dégénérescence.

Trouble du comportement endogène
Atteinte du système nerveux ou endocrinien

U

Vide comportemental
Cause de l'ennui du animal domestique : absence de prédateur, besoins nutritionnels assouvis sans recherche, interaction sociale et reproduction contrôlées par l'homme... un vide qui conduit à la frustration de ne pouvoir atteindre ce dont il a besoin, quand il en a besoin.

W

X

Y

Zoosémiotique
Branche de la zoologie et de la sémiotique qui étudie la communication animale (à l’exception de celle de l’homme).

Zoologie
Etude des espèces animales.

Sources utilisées pour la création de ce lexique

- Centre National de Ressouces Textuelles et Lexicales : http://www.cnrtl.fr
- www.vétopsy.fr (thérapies/apprentissage)
- "Cheval qui es-tu" - Michel-Antoine LEBLANC, Marie-France Bouissou et Frédéric Chéchu. Ed. Belin
- "Manuel du comportement du cheval - Origine, traitement et prévention des problèmes" - Margit H Zeitler-Feicht - Ed. Ulmer - 2012
- IFCE - Programmes de recherche et développement - Christine Briant
- Cours en ligne "Ethologie équine" et "Sciences de l'équitation" - Azca - Marine Cassoret Ph.D Ethologue
- "Problématique de la constitution d'un répertoire comportemental" [...] Thèse pour le Doctorat vétérinaire, présentée et soutenue publiquement devant la faculté de Créteil par Céline DUROYON.
- https://fr.wikipedia.org

Lorsque l’on a obtenu une habituation, l’arrivée d’un autre stimulus peut faire réapparaître la réaction. C’est le phénomène de déshabituation et non de sensibilisation.